Carrefour des enfants perdus.
En découvrant Mission cette après-midi et en admirant la belle réalisation de Roland Joffé, emplie d’images somptueuses, accompagnée de la forte musique d’Ennio Morricone, interprétée par de puissants acteurs et évoquant des questions de haut niveau, je m’interrogeais toutefois. Ce n’est pas pour gonfler excessivement mon jabot (qui n’en n’a pas vraiment besoin), mais enfin je me demandais comment le spectateur lambda a reçu le film. Parce que si Mission n’est regardé que comme une suite d’illustrations exotiques à son début, puis, à sa fin, comme un massacre pathétique et scandaleux, on perd tout de même beaucoup de substance. En forçant le trait on pourrait presque dire qu’il s’agit de Tintin chez les Picaros en version cruelle et adulte. (suite…)