Le désastre est aussi sur l’écran.
Si extraordinaire que ça puisse (me) paraître, je n’avais jamais vu la moindre bribe de ce que certains ont appelé la saga de la 7ème Compagnie. Je ne m’explique pas très bien pourquoi, d’ailleurs. Certes, en août 1973, malgré des tentatives désespérées d’y échapper, j’entamais à 26 ans déjà, cette horrible plaisanterie dégradante qu’était le service militaire (aberration instituée par la Révolution française, qui n’en était pas à une canaillerie mortifère près). Et cette incorporation ne devait pas me prédisposer beaucoup à regarder des histoires de soldats. Mais tout de même… J’aimais beaucoup Robert Lamoureux, aux sketches acides, à la silhouette dégingandée, si bien employée par le cinéma pour Les aventures d’Arsène Lupin et pour le délicieux Papa, Maman, la bonne et moi et sa suite. Et l’idée d’un film sur des soldats perdus dans la débâcle de mai 1940 ne me déplaisait pas, d’autant qu’il présentait le Français débrouillard tenant la dragée haute au Boche envahisseur. (suite…)