C’est bien ce qu’il me semblait : La colline a des yeux d’Alexandre Aja est un remake supérieur à l’original. Aja a d’ailleurs déclaré que s’il avait accepté de tourner une nouvelle version, c’est parce qu’il trouvait le film originel, qu’il admire, plein de défauts pouvant être gommés. Et il ajoute qu’il n’aurait pas tourné à nouveau Massacre à la tronçonneuse, qu’il juge parfait (l’Allemand Marcus Nispel n’a pas eu ces scrupules et a réalisé une nouvelle version intéressante, mais inutile).
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La colline a des yeux
mercredi, octobre 7th, 2015Une étrange affaire
mardi, octobre 6th, 2015Est-ce parce que toute l’atmosphère d’Une étrange affaire est empreinte des décors, des bagnoles, des allures, des vêtements des années 70 (en fait, le film est de 1981) que l’on a l’impression, au début qu’on est dans du Claude Sautet ? D’autant qu’y arrive rapidement Michel Piccoli et que la petite vie sage que mène le couple Coline, Louis (Gérard Lanvin) et Nina (Nathalie Baye), englué par grand-mère (Madeleine Cheminat) et mère (Dominique Blanchar) également fofolles ressemble assez à celles du cinéma de Sautet… (suite…)
Les liaisons dangereuses
lundi, octobre 5th, 2015Je ne nie pas qu’il soit extrêmement difficile d’adapter à l’écran Les liaisons dangereuses, roman épistolaire, genre ancien, sans doute, mais ici porté à son incandescence. D’autant que l’œuvre majeure de Pierre Choderlos de Laclos est une composition très brillante, virtuose, même puisqu’elle fait appel à la correspondance de nombreux personnages, sans limiter l’échange à deux seuls interlocuteurs, ce qui aurait sans doute rendu la chose un peu plus simple. Disons encore que le raffinement magnifique et la subtilité vénéneuse de la fin de l’Ancien Régime (1782) ajoute encore à la gageure. (suite…)
Monster
mardi, septembre 29th, 2015Voyez-vous qui est Charlize Theron ? Une actrice sans aspérité particulière et en même temps une créature somptueuse qui fait de la publicité pour le parfum J’adore de Christian Dior en se dénudant tout au long de la Galerie des glaces au château de Versailles. Une belle, très belle fille, mais comme il y en a tant et tant dans les pages des magazines glamour et dans le cinéma mondial. Et dans Monster, c’est une pauvre fille crasseuse au physique rugueux, traquée de partout, forte et fragile à la fois, prostituée de toute sa vie et de toute sa vie vouée à la veulerie des hommes. C’est étonnant. (suite…)
Sous le soleil de Satan
mardi, septembre 29th, 2015Comme je viens de relire le roman difficile et puissant de Georges Bernanos, je me suis demandé comment l’étrange Maurice Pialat avait pu transcrire à l’écran un récit aussi intense et si souvent centré sur les mouvements de l’âme, les événements extérieurs (le meurtre de Cadignan/Alain Artur par Mouchette/Sandrine Bonnaire, par exemple) n’étant presque que des marches qui permettent d’élever la réflexion et l’angoisse spirituelle. On conviendra aisément que la démarche, rare en soi, n’est pas très aisée à relater au cinéma. (suite…)
Youth
dimanche, septembre 27th, 2015Le choc émerveillé que j’avais reçu avec La grande bellezza ne pouvait pas se poursuivre à ce niveau ; ça je m’en doutais bien, et j’ai passablement hésité à aller voir Youth, d’autant que le concert des critiques professionnelles était extraordinairement partagé sur le dernier film de Paolo Sorrentino. Remarquez bien, la haine et le mépris dispensés par Le Monde, Libération, Les Cahiers du cinéma, Les Inrockuptibles sont plutôt prétextes à en prendre le contrepied. Quand on évoque sur l’antépénultième titre de journal la grandiloquence criarde et éberluée des précédents navets de Sorrentino et sur le dernier Sorrentino semble souffrir d’une vieillesse dont il ne projette que des clichés désuets et baveux, on est plutôt disposé à apprécier un film détesté ainsi par des gens qu’on méprise. (suite…)
Les prédateurs
samedi, septembre 26th, 2015Lorsque je l’ai vu, lors de sa sortie sur les écrans français, en 1983, ce film bizarre, atypique et violent m’avait particulièrement plu. Je l’ai sans doute un peu moins apprécié lorsque je l’ai revu en DVD, il y a quelques années. Je viens de le regarder à nouveau : sans aller au sommet, il est tout de même très plaisant, très séduisant, très intéressant. Esthétique des années 80, certes, type rock gothique, tenues en latex, lunettes noires, couple libéré, esthétique recherchée, troublante, audacieuse. Datée mais efficace. (suite…)
Monsieur La Souris
jeudi, septembre 24th, 2015S’il n’y avait pas eu les deux très intéressantes réalisations de Jean Delannoy, avec Jean Gabin dans le rôle titre (Maigret tend un piège et Maigret et l’affaire St-Fiacre), il y a longtemps que je ne croirais plus en la possibilité d’adapter un roman de la veine policière de Georges Simenon. (J’écris veine policière, parce que c’est loin d’être la seule : Le Chat, La veuve Couderc, Le train par exemple, ne sont pas de cette manière là). Et en tout cas ce n’est pas Monsieur La Souris qui me ferait douter ; il est vrai que, trop compliqué pour être honnête, ce n’est sûrement pas un des meilleurs romans du Liégeois.
Vive Henri IV, vive l’amour !
jeudi, septembre 24th, 2015Naufrage dans une soupe à l’ail.
Débarrassons-nous vite des quelques et très rares qualités du film, qui permettent de le hausser – mais à peine ! – au dessus du zéro absolu : les costumes de Rosine Delamare, les décors de Max Douy, la musique de René Cloërec, tous complices habituels de Claude Autant-Lara, quelques répliques piquantes dues à la plume d’Henri Jeanson (de Charlotte de Montmorency/Danièle Gaubert au prince de Condé/Jean Sorel : Si vous m’aimiez, vous n’auriez pas accepté de me prendre pour femme…). Et peut-être aussi quelques intonations de Pierre Brasseur. (suite…)
L’inspecteur Harry
mercredi, septembre 23rd, 2015La vie quotidienne en Californie.
Découverte d’un personnage dont j’ai souvent entendu parler sur les forums, cet Inspecteur Harry, exagérément vilipendé ou célébré selon les points de vue, qui a permis à la mâchoire marmoréenne de Clint Eastwood d’acquérir une réputation internationale et au possesseur de ladite mâchoire de réaliser un paquet de films qui ne sont, au demeurant, pas désagréables à regarder, même s’ils n’atteignent aucun sommet.