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La splendeur des Amberson

vendredi, juillet 19th, 2013

Bâillements de bonne compagnie.

C’est entendu, et assez rappelé ici et là, ce que nous voyons n’est pas le film, plus long et plus pessimiste que Welles souhaitait présenter. C’est entendu aussi, Welles a inventé (ou utilisé avec un grand bonheur) pour le cinéma des tas de trucs formidables : la voix off, le chœur renouvelé de l’Antique, la profondeur de champ, la contre-plongée, le fondu à je ne sais quoi et sûrement une kyrielle d’autres prouesses absolument formidables. (suite…)

Mes chers amis

mercredi, juillet 17th, 2013

On reste seul. Et pour toujours.

Patrick Brion, dans la présentation qu’il a faite de Mes chers amis au Cinéma de minuit, cite Monicelli, qui insiste sur le pessimisme fondamental du film : l’amitié un peu factice qui ne réunit les complices que pour qu’ils s’amusent ensemble, se fichant bien du reste, sur ces liens sans profondeur qui les unissent, sur l’absence de tout sentimentalisme. Et il parle, à propos du film de Composante de mort. (suite…)

Marius

mardi, juillet 16th, 2013

Oh là là !

Je dois couver quelque chose en ce moment. Qu’est-ce qui peut, sinon, expliquer qu’en quelques jours je me sois livré à une sorte de délectation morose en visionnant deux nullités majuscules, l’une prévisible, Un amour de Frankenstein, l’autre évidente, le Marius de Daniel Auteuil, qui s’escrime à esquinter la bonne réputation d’acteur acquise au cours des trois dernières décennies en salopant l’œuvre de Marcel Pagnol. (suite…)

Plaisir d’amour

samedi, juillet 13th, 2013

Ne dure qu’un moment…

Étrange femme que Nelly Kaplan, surtout connue pour La fiancée du pirateBernadette Lafont trouvait un rôle à la mesure de sa merveilleuse déraison… Étrange femme que cette Juive russe née à Buenos-Aires, devenue française par amour de la poésie, et qui fut l’amie d’André Breton, d’Abel Gance, d’André Pieyre de Mandiargues et écrivit des romans érotiques sous le pseudonyme de Belen… Féminisme et érotisme, goût de torturer ou plutôt de tordre les mythes… Sûrement passionnante à approcher, moins heureuse réalisatrice de films un peu trop légers et équilibristes ; comme le pendant féminin de Michel Deville en moins talentueux ; en tout cas un cinéma dont on ne parle plus beaucoup, un cinéma du 6ème arrondissement à destination de ce qui restait de Saint Germain des Prés. (suite…)

Un amour de Frankenstein

samedi, juillet 13th, 2013

Accablant.

Je vais essayer d’oublier. Oublier que j’ai passé presque une heure et demie de ma précieuse vie (précieuse non pas parce qu’elle est meilleure que celle de la plupart ; précieuse parce qu’elle ne durera pas si longtemps qu’elle a duré), que j’ai dépensé du temps pour regarder cette sottise insignifiante, ce truc contre quoi on ne peut pas même avoir une réaction de rejet, mais qui fait se demander s’il est bien normal de tourner de pareilles sottises. (suite…)

La rosière des Halles

jeudi, juillet 11th, 2013

Petite banalité singulière.

Il y a tout de même de drôles de surprises dans les rets et les marécages de deux domaines qui intéressent les cinéphages que nous sommes : la propriété intellectuelle et la politique de restauration des œuvres. Comment ne pas s’étonner, alors que tant de bons et grands films demeurent bloqués (La belle équipe, Regain, La maman et la putain) ou sont édités dans des conditions techniques honteuses (Entrée des artistes, Un revenant), qu’un gentil petit truc comme cette rosière des Halles bénéficie de tant de soin ? (suite…)

Alien, la résurrection

mercredi, juillet 10th, 2013

Passons à autre chose…

Il était temps que ça se termine et je ne suis pas certain que s’il y avait eu un cinquième film, je l’aurais regardé dans la continuité de ses prédécesseurs. Tout cela parce que les scénarios me semblent de plus en plus foutraques et la sympathie de plus en plus manifeste développée pour les Aliens ; et cela  m’apparait comme une manifestation éclatante du Syndrome de Stockholm qui a envahi tout l’Occident (toute l’Europe, en tout cas) et qui est fait d’empathie et de compréhension envers l’ennemi.  Tout à fait le contraire de la belle vivacité prônée par Paul Verhoeven dans Starship Troopers. (suite…)

Alien 3

mercredi, juillet 10th, 2013

Ça tire à la ligne…

Je suis bien déçu par ce troisième volet de la série, vu dans la continuité des deux premiers, mais où je n’ai pas retrouvé l’intelligence des situations et la qualité cinématographique que j’attendais. Sans doute l’intérêt de toute mythologie qui se prolonge est difficile à maintenir et, comme on connaît les codes, on est de moins en moins surpris par les irruptions des monstres qui doivent pourtant effarer encore et encore. Les plus forts des. mythes sont ceux qui s’ancrent dans des réalités anciennes, séculaires. Et il faut passablement de temps pour qu’ils irriguent l’imaginaire commun. (suite…)

Aliens, le retour

lundi, juillet 8th, 2013

Moins intelligent, plus efficace.

Le deuxième épisode de l’épopée d’Ellen Ripley (Sigourney Weaver) est beaucoup moins subtil, beaucoup moins intelligent, beaucoup moins cérébral que le premier, mais il est beaucoup plus efficace, beaucoup plus rythmé, beaucoup plus brutal que le premier. Ce qui fait qu’en fin de compte, il est tout aussi intéressant, même s’il a moins de qualité intrinsèque. (suite…)

Alien

lundi, juillet 8th, 2013

L’angoisse jusqu’à la fin.

En entreprenant de revisiter la tétralogie d’Alien (en non la quadrilogie, comme écrivent des Barbares), je me demande si cette entreprise d’effroi glaçant va fonctionner aussi bien près de 35 ans après la sortie du premier film de la série, qui l’a durablement ancré dans notre imaginaire. Dans ce genre d’œuvre où les dialogues sont insignifiants ou inexistants, où les effets spéciaux peuvent être inéluctablement ringardisés par l’évolution technique, les risques sont grands d’être dépité et de se sentir un peu ridiculisé dans son souvenir. (suite…)