Bien vu !
J’ai été heureusement surpris, hier, sur une chaîne TNT, de découvrir ce petit film dont j’avais entendu parler en bien, au moment de sa sortie… (suite…)
Bien vu !
J’ai été heureusement surpris, hier, sur une chaîne TNT, de découvrir ce petit film dont j’avais entendu parler en bien, au moment de sa sortie… (suite…)
Le désastre habituel.
Pourquoi ai-je regardé ça ? comment ce triste petit film ennuyeux autant que la pluie est-il arrivé dans ma DVDthèque ? Pourquoi la boursouflure à apparence de simplicité de ce faiseur d’Alain Resnais suscite-t-elle encore, après cinquante ans de mirobolantes conneries, l’adulation de la critique chic ? Autant de mystères incompréhensibles… (suite…)
Entre deux sessions – matinale et vespérale – des Championnats du monde d’athlétisme, un divertissement désinvolte est de mise pour reposer le spectateur engagé qui souffre avec les athlètes (et bien davantage qu’eux, puisqu’il participe à toutes les courses et tous les concours). La moqueuse parodie des aventures de James Bond menée par un Derek Flint souverain d’aisance est tout à fait appropriée.
Comment oublier ce que fut l’irruption de Bond dans le paysage assez terne des films d’action et d’espionnage, à la fin de 1962 ? En une seule apparition (Dr. No), Sean Connery, idéalement choisi, ringardisait pour toujours Lemmy Caution, OSS 117 et Francis Coplan. La franchise, comme on dit aujourd’hui, s’ouvrait une voie royale, qui se perpétue encore aujourd’hui, cinquante ans après, même si elle est absolument dénaturée. (suite…)
La porte est ouverte…
Il y a quelques semaines, à propos de Sailor et Lula, je qualifiais son réalisateur, David Lynch, de sévèrement chtarbé, ce qui m’avait valu quelques demandes d’exégèse. Tout aussi chtarbé, dans le cinéma d’aujourd’hui, est Lars von Trier dont les déclarations quelquefois farfelues ne doivent faire oublier ni l’extrême originalité, ni le réel talent.
Comment d’ailleurs ne pas songer à Lynch et à Twin peaks en regardant L’hôpital et ses fantômes, qui n’est pas une série à personnages récurrents mais à épisodes indépendants mais un feuilleton, où un récit se déroule, dans un cadre temporel strict et aboutit à une conclusion ? Ce genre de travail exige du souffle, de l’inventivité, le sens du rythme, la capacité à relancer l’attention dans une durée longue. Les quatre DVD de L’hôpital et ses fantômes offrent 9h30 de morbidité et de mauvais goût passionnantes. Et, pour une fois, le récit s’améliore au fur et à mesure qu’il progresse ; il est vrai aussi que, désormais familiers des personnages et de ce qui les anime, nous nous y intéressons davantage. (suite…)
Il y a peu de doutes que Robert Lamoureux a idéalement interprété un Arsène Lupin qui correspond tout à fait au personnage de Maurice Leblanc. Un gentleman-cambrioleur qui, je le rappelle, est issu de l’union d’une jeune fille de l’aristocratie, Henriette d’Andrésy, et d’un plébéien, professeur de boxe et de savate, Théophraste Lupin. Lamoureux porte exactement en lui ce mélange d’élégance et de gouaille, de désinvolture et de raillerie qui en font un des personnages les plus attachants de la littérature policière. (suite…)
Dans la présentation qu’il fait du Voyage en Arménie, le critique Jean-Luc Douin trace un parallèle étonnant avec Le promeneur du Champ de Mars qui le précède immédiatement dans l’œuvre de Robert Guédiguian. Comme ce dernier film traite des derniers mois de vie du Président François Mitterrand, j’ai d’abord trouvé que c’était assez gonflé ; puis, après avoir vu ce Voyage et avoir réécouté Douin, j’ai trouvé cette approche subtile et intelligente.
Anna (Ariane Ascaride), cardiologue marseillaise qui a des relations difficiles avec son père (Marcel Bluwal, étonnant), part à sa recherche après que celui-ci a disparu de Marseille. Une sorte de jeu de piste va se mettre en place et permettre à cette ancienne communiste qui ne croit désormais plus en grand chose (et surtout pas en elle) de retrouver ses racines au fin fond de l’Arménie. (suite…)
Le roi du boum-boum.
Quelle mauvaise idée de conclure le film sur l’image mélodramatique et ridicule d’un Commissaire Beaumont (Jean-Paul Belmondo) abattu sur l’ordre ampoulé d’un médiocre ministre de l’Intérieur (Jean Desailly) ! Cette exécution sommaire, qui veut placer le film sur le noble et vertueux registre de la dénonciation des manigances du Pouvoir et des excès de la Raison d’État (je me moque, là, au cas où on ne l’aurait pas compris !) donne au Professionnel une touche qui se veut grave et qui est du plus profond ridicule… (suite…)
Histoires de la nuit.
Le thème si souvent utilisé du vétéran de la guerre qui ne parvient pas à trouver sa place dans la société n’est pas trop pesant, ni didactique dans Taxi driver. Tant mieux, parce que l’amertume du type qui ne retrouve plus ses repères et qui se débat dans une jungle moins meurtrière, sans doute que celle qu’il a quittée, mais tout aussi dangereuse, a été traité jusqu’à plus soif. D’autant qu’il n’est pas dit que c’est la guerre qui a transformé en fauve un homme ordinaire et que, simplement, ce sont les conditions naturelles et habituelles de la guerre qui ont permis au fauve préexistant de devenir homme, le temps du conflit. (suite…)
Une redoutable purge !
Le second DVD de l’édition pieuse de Vivre sa vie que j’ai en main présente notamment une longue (45 minutes) intervention de Jean Narboni, qui fut rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et entraîna la malheureuse revue vers les impasses du gauchisme forcené jusqu’au maoïsme. En écoutant le dithyrambe narbonien et ses mille manières renouvelées de tresser des couronnes au film de Godard, je me disais que tout ce qui était présenté comme innovation intelligente, coup de génie, habileté éblouissante était précisément ce que j’avais détesté le plus. Et comme tout est de la même veine, j’ai précisément tout détesté. (Un repentir : le thème musical, de Michel Legrand, est très beau : mais indéfiniment répété, jamais développé, il finit lui aussi, à crisper le spectateur). (suite…)
On aimerait bien aimer Bon voyage, en premier lieu parce que Jean-Paul Rappeneau est un cinéaste exigeant, intelligent, rare (Bon voyage est son dernier film et date tout de même de dix ans), qu’il se donne les moyens de faire du vrai cinéma, et non pas du téléfilm. Et puis l’idée de filmer l’effroyable panique qui a saisi la France dans les six semaines de mai et juin 1940 qui ont vu son effondrement, la ratatouille politicienne de la Chambre du Front populaire votant les pleins pouvoirs à Pétain et les premiers germes de la Résistance était belle… (suite…)