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Une femme par jour

dimanche, décembre 23rd, 2012

mediaCinéma de quartier.

Il y avait longtemps que je ne m’étais pas adonné aux troubles délices de la nanardise cinématographique, ce vice impuni qui m’a saisi il y a longtemps, et dont je ne parviens pas à me débarrasser. En achetant chez l’exploiteur René Château Une femme par jour, je faisais voler en éclat mes résolutions les plus fermes et, tel Jacques Brel rejetant toute sagesse pour beugler le retour de Mathilde, je me jetais dans le vice sus énoncé avec volupté. (suite…)

Les sept mercenaires

vendredi, décembre 21st, 2012

Un bon film de genre.

Pour n’avoir jamais vu (jusqu’alors ; l’oubli est désormais rattrapé) le film japonais, j’ignore en quoi Les sept mercenaires s’éloignent ou se rapprochent des Sept samouraïs ; je peux tout de même supposer que l’étrangeté nippone, l’éloignement dans l’espace, dans le temps et dans l’imaginaire permettent de supporter incohérences et invraisemblances des aventures de cet agglomérat douteux de baroudeurs et de marginaux voués à défendre une communauté mexicaine ahurie, éberluée et peu attachante. Prémisses douteuses au demeurant. (suite…)

Les neiges du Kilimandjaro

mardi, décembre 18th, 2012

Légende des siècles.

Prévenu par une critique réticente, je n’ai pas acheté Les neiges du Kilimandjaro pour compléter le gros coffret Guédiguian (15 titres) dont j’ai, au cours de l’année passée chroniqué 9 films, dans l’ordre chronologique de réalisation, à la seule notable exception du Promeneur du Champ de Mars, qui se situait hors de l’habituelle atmosphère de Marseille. Mais Les neiges sont passées il y a peu sur Canal+ ; il m’aurait paru absurde de ne pas regarder. (suite…)

L’homme qui voulait vivre sa vie

samedi, décembre 15th, 2012

Passage au drame.

Je ne peux pas dire que je me sois ennuyé à la vision de ce film à l’intrigue compliquée, quoique lisible, mais je ne peux pas dire non plus que dans un mois, dans un an je me souviendrai de l’avoir vu.

Ça commence effroyablement mal, comme un de ces sujets de notre société malade, des états d’âme de la classe moyenne supérieure : réussite professionnelle, érosion du couple, fausse chaleur de pseudos amitiés, inquiétude pour les enfants. (suite…)

Nelly et Monsieur Arnaud

vendredi, décembre 14th, 2012

Un souvenir de Sautet…

J’ai eu un vrai scrupule à ne donner que la moyenne à Nelly & Monsieur Arnaud mais comme c’est là le dernier film de Claude Sautet, qui a donné tant de bonheurs à tous les amoureux du cinéma, je n’ai pas tout à fait osé aller plus bas … En plus le jeu magnifique de Michel Serrault, celui, très solide, d’Emmanuelle Béart, que je ne me souviens pas d’avoir vu aussi maîtrisé (mais il est vrai que je n’ai encore jamais vu Un cœur en hiver) ont rehaussé mon impression et dissipé le léger malaise éprouvé… (suite…)

Le Diable et les dix commandements

mardi, décembre 11th, 2012

Un Duvivier  tardif.

Ce Duvivier très – trop – tardif est édité chez René Château depuis quelques mois.

À dire le vrai, le pénultième film du grand réalisateur n’est pas un très bon, ni même un bon film ; le procédé du film à sketches liés par un improbable fil directeur est usé jusqu’à la corde, les histoires sont très inégales et ne laissent pas beaucoup de traces en mémoire. Il y a des acteurs épatants, quelques scènes drôles, mais bon…, Le diable et les dix commandements et pis, Diaboliquement vôtre (a-t-on remarqué la prégnance du Malin dans les dernières années de la vie de Duvivier ?) auraient pu n’être pas tournés….

Le dernier grand Duvivier, c’est évidemment Marie-Octobre…. (suite…)

Le mouton enragé

lundi, décembre 10th, 2012

le_mouton_enrage

Rose et gris

Sans doute le meilleur film de l’inégal Michel Deville avec Raphaël ou le débauché

Ce jeu de manipulations, ce marivaudage brûlant est drôle, élégant, cruel, effilé, cynique… troublant aussi. Il y a du brio, du mépris, du désespoir. Ce n’est pas très gai et c’est très féroce. C’est une sorte d’épisode des Liaisons dangereuses joué au début du dernier quart du dernier siècle. D’ailleurs, ça fait penser irrésistiblement à la fin du 18ème siècle, à une société qui danse avec raffinement et désenchantement sur un volcan. Et ça finit mal. Comme le 18ème siècle.

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Le jeu du Roi

vendredi, décembre 7th, 2012

La petite fille Espérance.

Rencontre d’un roi de fantasmagorie, d’un roi in partibus et d’un enfant qui lui succèdera. Le roi est souverain de Patagonie, autant dire de rien, autant dire de lui-même.

Roman du rêve, rêvé jusqu’à ce qu’il devienne réalité, stabilité et force, le Jeu du Roi décevra ceux qui n’ont pas, à douze ans, possédé le royaume immense que leur offraient leurs songes. Car tout homme est roi, tout homme est responsable, tout homme est maillon de la chaîne nécessairement et essentiellement hiérarchique de la société. (suite…)

Pécheur d’Islande

jeudi, décembre 6th, 2012

Vent d’Ouest.

Qui se souvient aujourd’hui des romans de Pierre Loti, qui figuraient jadis dans toutes les bibliothèques des enfants sages, qui y puisaient leur content d’aventures et d’exotisme ? Quatre adaptations de Ramuntcho, sur les contrebandiers basques (dont une de Pierre Schœndœrffer, d’ailleurs), et autant de Pécheur d’Islande, deux opéras et un ballet pour Madame Chrysanthème ; et désormais plus rien. Ce qui est bien dommage. (suite…)

La vierge du Rhin

mercredi, décembre 5th, 2012

À cause de plein de choses…

Quel film solide ! De la belle ouvrage artisanale, comme la Qualité française en produisait avant les temps maudits de la Nouvelle Vague !

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