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Ascenseur pour l’échafaud

mardi, juillet 12th, 2011

Une classe folle !

Un film magnifique, maîtrisé du début à la fin, muni de ce style si particulier de Louis Malle, qui sait instiller le malaise comme personne.

Le scénario est bluffant d’ingéniosité et de sophistication, habile, très intelligent, coinçant les protagonistes dans une sorte de cage dont personne ne peut sortir, pas plus que Julien Tavernier (Maurice Ronet) ne peut sortir de l’ascenseur dans lequel il est bouclé pour la nuit. Loin des architectures compliquées et artificielles d’un Sébastien Japrisot, il fonctionne comme une mécanique implacable et évidente. (suite…)

Soleil vert

dimanche, juillet 10th, 2011

Prophètes de malheur !

Si les khmers verts de l’écologie avaient un tant soit peu de culture cinématographique, voilà un film qu’ils devraient mettre à honneur de diffuser avant les prochaines élections présidentielles, pour nous faire ressentir le frisson de l’horreur et prêcher leur discours catastrophiste sur l’avenir de l’Humanité. (suite…)

Jamais le dimanche

vendredi, juillet 8th, 2011

Mercouri et bouzoukis

Je n’avais pas revu le film depuis quarante ans et m’étais laissé emporter, dans mon souvenir, par les images dorées (bien qu’elles fussent en noir et blanc) de la joie de vivre grecque et par la musique trépidante, et alors si innovante, si exotique de Manos Hadjidakis (je doute que quelqu’un puisse prétendre n’avoir jamais entendu la chanson Les enfants du Pirée, qu’elle soit interprétée par Melina Mercouri, Dalida ou, plus récemment par le groupe Pink Martini. (suite…)

Deux hommes dans Manhattan

lundi, juillet 4th, 2011

Nocturne américain.

Je crois que Jean-Pierre Melville, qui avait un peu tâtonné pour trouver son style, mais avait enfin mis la main dessus et ne le lâcherait plus, s’est infiniment fait plaisir en tournant Deux hommes dans Manhattan, en écrivant le scénario et les dialogues, en interprétant lui-même le personnage principal et en mettant en scène son Amérique rêvée, tout cela avec une éblouissante partition musicale écrite par Christian Chevallier et Martial Solal, aux accents d’un jazz souvent déchirant.

Cela étant posé, il faut bien admettre que les qualités principales de Melville ne sont pas dans l’écriture ; et José Giovanni, qui avait la dent dure, lui reprocha ainsi d’avoir porté trop en solitaire son dernier film, Un flic en 1972, qui fut un échec cinglant. En revanche, quelle maîtrise admirable des ambiances, du rythme, des bruits (il y aurait tout un chapitre à faire sur les bruits extraordinairement présents de Deux hommes dans Manhattan : bruit des téléscripteurs et des machines à écrire des bureaux de l’Agence France-Presse, bruit de la circulation automobile incessante de New-York, bruit de l’électrophone qui tourne à vide sur un microsillon lors de la découverte du corps de Fèvre-Berthier). (suite…)

Mother

dimanche, juillet 3rd, 2011

Sale coin !

Étrange film, dans une plus encore étrange Corée, contrée presque aussi moche, s’il est possible, que le hideux Afghanistan, dans un autre genre, pays vert, pluvieux, crasseux, désespérant, et où l’on s’étonne que tant d’être humains se soient fixés afin de manger du chien et des choux fermentés… (suite…)

Le discours d’un Roi

samedi, juillet 2nd, 2011

Le miracle de la fonction.

Un scénario en or, équilibré entre le drame personnel et la situation historique. Des acteurs extrêmement bien choisis, sans outrances, sobres et exacts. Une période suffisamment proche de nous et suffisamment étrangère aux préoccupations d’aujourd’hui.

De là à mériter une pluie d’Oscars ? Tant que ça… ? Pour l’originalité de l’histoire et pour le contexte politique, assurément ; mais davantage ? (suite…)

Picpus

jeudi, juin 23rd, 2011

picpus-affiche_40050_45430Ridicule !

Mais quelle horreur ! Mais quel film catastrophique, pas même doté du charme indéfinissable du nanar, film involontairement comique ou grotesque, qu’on prend un certain plaisir trouble à voir, mais affligé de la condition de l’insipide navet, mauvais, mauvais du début à la fin, à peine supportable, et dont rien ne surnage que la pesanteur de l’ennui ! (suite…)

La tête en friche

jeudi, juin 23rd, 2011

Gentil. Niais.

J’aurais bien aimé avoir le point de vue des nombreux amateurs du film,  mais, à l’évidence, c’est celui de ceux qui ne l’apprécient pas que je partage.

Je suis parti bravement, plein de sympathie pour le sujet, et bien que je n’aie pas pour Jean Becker une grande estime. Il est le fils de Jacques Becker et il y a eu toujours entre eux la distance abyssale qui sépare Alexandre Dumas, l’auteur du Comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas fils, l’auteur de La dame aux camélias. (suite…)

Match point

dimanche, juin 19th, 2011

Très poussif.

Décidément, mon initiation à l’œuvre si célébrée de Woody Allen ne se passe pas sous les meilleurs auspices ; après les gentillets, aimables et finalement insignifiants Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu et Midnight in Paris, voilà que je découvre un Match point que j’ai trouvé ennuyeux et interminable. (suite…)

La vache et le prisonnier

vendredi, juin 17th, 2011

26775Mémoire collective.

D’abord un petit coup de haine contre la version que j’ai imprudemment acquise, dans la collection consacrée à Fernandel ; un film disponible uniquement en version colorisée, avec ses couleurs pisseuses et sa fausse modernité ; on peut naturellement toujours régler son téléviseur pour qu’il vous efface ces immondices, mais c’est tout de même absolument dégueulasse. Même l’affreux René Château, dans son édition du surévalué Fanfan la tulipe, offrant à ses thuriféraires et à ses stipendiés la vision du cavalcadant et avantageux Gérard Philipe n’avait pas osé se limiter ainsi et a donné à voir, sur le même disque, les deux versions, la colorisée pour les barbares, et l’authentique pour les gens normaux. (suite…)