Ma note se situe entre celle de ceux qui ont apprécié le film, mais avec des nuances sérieuses, et celle de ceux qui ont été déçus, surtout en référence aux œuvres majeures des frères Coen ; mais, pour être parfaitement sincère, je penche un peu plus vers le second que vers le premier avis, et mon 4 serait davantage un 3,6 si la chose était possible… (suite…)
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No country for old men
samedi, janvier 16th, 2010Fric-Frac
dimanche, janvier 10th, 2010Fric-Frac est désormais là, dans une édition SNC-Les classiques français, assez bonne, malgré des tremblottis d’image et un son quelquefois nasillard, mais toujours audibles, et avec des suppléments honorables, sinon prodigieux d’intérêt…
Alors, qu’en dire, si ce n’est que ça ne déçoit en rien nos souvenirs, que c’est un festival d’acteurs, de mots d’esprit, de dialogues épatants, de situations drôles, et que c’est en plus un témoignage délicieux de l’insouciance d’avant-guerre, puisque ça date du printemps 1939 et qu’il faudrait être particulièrement esprit tordu pour trouver la moindre allusion aux quelques questions assez brûlantes, pourtant qui, au même moment, concernent l’Europe et le Monde ; finalement, après coup, on survalorise d’un regard rétrospectif la proximité des catastrophes et on imagine, parce qu’on sait soi-même la suite, que chacun avait les yeux fixés sur les échéances toutes proches ; comme disait Winston Churchill, Les prévisions sont particulièrement difficiles à faire, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir. (suite…)
Avatar
dimanche, janvier 10th, 2010J’avais perdu le fil depuis Super Mario 3, et je dois reconnaître qu’en une bonne vingtaine d’années, les jeux vidéo ont fait des progrès stupéfiants et qu’on passe plus de deux heures et demie sans s’ennuyer, malgré un scénario infantile et une idéologie auprès de laquelle les mômeries de MM. Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand pourraient passer pour de profondes méditations philosophiques.
Il y a une merveilleuse inventivité dans la re-création d’un monde où tout est presque familier, au rebours de nombre des univers de la science-fiction, et où tout est presque étranger ; de ravissantes idées, comme cette sorte de forêt enchantée luminescente, phosphorescente où les héros, Jake Sully (Sam Worthington) et Neytiri (Zoe Saldana
) s’avouent leur amour ou ces sortes de mogotes (comme on voit à Cuba) volantes où les habitants de la planète Pandora vont domestiquer leurs Ikrans volants… C’est très beau, souvent, et c’est réalisé avec des moyens à couper le souffle… (suite…)
The big Lebowski
lundi, janvier 4th, 2010C’est bien, c’est drôle, ça n’est jamais ennuyeux, et ma toute petite découverte du travail des frères Coen ne s’interrompra pas là, mais j’ai tout de même trouvé The Big Lebowski
à une longueur derrière Fargo
, et même un soupçon derrière Barton Fink
; mais je parierais volontiers que c’est une note d’immédiate humeur, si je puis dire, qu’une re-vision améliorerait ; d’ailleurs, en regardant les suppléments et en revoyant certaines scènes, je me disais que c’était drôlement bien fait et que ça gagnerait à être revu. (suite…)
L’avocat de la terreur
jeudi, décembre 31st, 2009Le salaud lumineux.
Le personnage de Jacques Verges est si fascinant que le film, consciencieux, mais parcellaire de Barbet Schroeder
m’a plutôt déçu, surtout son dernier tiers, trop constellé de témoignages de terroristes de l’extrême-gauche allemande ou de la mouvance palestinienne, alors qu’il s’agissait moins, me semble-t-il, de réaliser un documentaire sur des questions d’une grande complexité historique et politique que de mettre en valeur celui qui s’intitule lui-même, dans un livre d’entretiens, Le salaud lumineux. (suite…)
Tristana
lundi, décembre 28th, 2009La double nature de l’Espagne.
Charles Quint, qui s’y connaissait, a émis un jour cet aphorisme sans doute un peu caricatural, mais loin d’être insensé : Les Allemands ont l’air sage et sont fous ; les Français ont l’air fou et sont sages ; les Espagnols ont l’air fou et sont fous.
Il y a de la folie, c’est vrai, Outre-Pyrénées, à la fois de cette folie nécessaire qui a jeté des milliers d’aventuriers magnifiques à la découverte du Globe et de la folie orgueilleuse qui a confiné longtemps l’Espagne dans une sorte d’arrogance méprisante envers le reste du monde…
Tristana est un film passablement fou, comme le furent les dernières œuvres de Bunuel
, tissées de contradictions et de bizarreries, vénéneuses et attachantes, malsaines et séduisantes tout à la fois, emplies de personnages complexes et dérangeants…
Une histoire simple
samedi, décembre 19th, 2009Les corsaires du bois de Boulogne.
lundi, décembre 14th, 2009Ces Corsaires-là prennent l’eau…
D’abord un petit truc : l’édition que je me suis procurée pour des clopinettes est issue d’une collection vendue en kiosque par la société Atlas, intitulée Irrésistible Louis de Funès ; dût la chose décevoir les amateurs passionnés de l’acteur, je dois à la vérité de leur confier que leur préféré n’apparaît que quelques secondes, une minute au plus, dans une scène muette, où il joue du talent grimacier et sonore, dans quoi il était, à l’époque, absolument confiné. Le procédé, qui vise à attirer les friands d‘exhaustivité cinéphagique, n’est pas d’une grande élégance. (suite…)
Les visiteurs du soir
lundi, décembre 7th, 2009Enfin revu dans une excellente édition, nettoyée de rayures et de tremblottis gélatineux, le film m’a fait une drôle d’impression… C’est vraiment un océan de niaiserie, parcouru par des vagues de puissant ennui, mais sauvé – et un peu au delà ! – par quelques très beaux îlots et deux archipels magnifiques, Arletty et Jules Berry
.
Ma note de 5 décernée sur de fréquentes mais anciennes visions demeure ; je suis pourtant conduit à la décomposer, comme à l’école…
La chamade
dimanche, novembre 29th, 2009Charmant petit monstre, c’est ainsi que François Mauriac appelait Françoise Sagan
. Peut-on en dire autant de Lucile (Catherine Deneuve
) qui vit avec Charles (Michel Piccoli
) une existence élégante, agréable, oisive, ponctuée de dîners dans de beaux endroits, de sorties au théâtre, d’après-midi faciles, ponctuée, aussi, de robes ravissantes et de bijoux de grands joailliers, ? Lucile qui, sur un coup de cœur, part vivre avec Antoine (Roger van Hool), jeune homme frêle employé dans l’édition, greluchon d’une très pimpante encore et toujours très riche veuve, Diane (Irène Tunc) ? (suite…)