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Le jour et l’heure

mardi, novembre 11th, 2008

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À coté de la cible

René Clément, qui ne fut jamais enrégimenté dans la Qualité française ni dans la Nouvelle vague, a beaucoup tourné sur la dernière Guerre, commençant une carrière de réalisateur atypique par l’excellent Père tranquille, la poursuivant dans la lyrique Bataille du rail, abordant, avec Les maudits le sort des vaincus, rencontrant son plus grand succès critique avec Jeux interdits, concluant la série avec un Paris brûle-t-il ? à grand spectacle. (suite…)

Johnny Guitar

dimanche, novembre 9th, 2008

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Morfondant d’ennui.

Eh bien, voilà une de mes plus grandes déceptions cinématographiques des cinquante dernières années, avec Branquignol et Bonjour sourire ! (suite…)

Entrée des artistes

dimanche, novembre 9th, 2008

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Jouvet dans le rôle de Jouvet

Un peu comme Les inconnus dans la maison, Entrée des artistes est de ces films qui, sans être bons, demeurent durablement dans nos mémoires et dans nos envies (de voir et de revoir), grâce à des scènes éparses ici et là, grâce à des rôles miraculeusement distribués, qui vont étroitement coller à un acteur, à en mythifier davantage encore le jeu… (suite…)

La joyeuse divorcée

mercredi, novembre 5th, 2008

Délicieusement désuet.

Cette histoire qui a tout d’un petit vaudeville enlevé, quelquefois leste, fondée sur des quiproquos éculés, vieux comme le théâtre de boulevard, mais souvent efficaces et drôles, n’aurait tout de même pas beaucoup d’intérêt si elle ne donnait pas prétexte à une de ces comédies enchantées produites par le Hollywood de la grande époque et si elle n’était portée par une partition musicale formidable et par les numéros éblouissants de danseurs exceptionnels. (suite…)

Marianne de ma jeunesse

dimanche, novembre 2nd, 2008

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Quoi ? Duvivier romantique ?

Le thuriféraire quasi absolu de Duvivier que je m’honore d’être a regardé hier soir Marianne de ma jeunesse et s’interroge encore sur les motivations obscures qui ont pu pousser son réalisateur favori sur ces chemins-là, même si de subtils commentaires peuvent quelque peu éclairer une démarche  inaccoutumée.  (suite…)

2001, l’Odyssée de l’Espace

samedi, novembre 1st, 2008

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Le futur n’a plus d’avenir.

Scabreux exercice que de se livrer à une glose nouvelle et d’interpréter ce chef-d’œuvre cinématographique en déposant la deux-millième variation sur le monolithe, le voyage spatio-temporel, le retour sur Terre de Dave-foetus et toute la kyrielle de questions posées par une philosophie un peu naïve, à mes yeux, qui n’est pas tout à fait à l’amble des images sublimes de Kubrick. (suite…)

Journal d’une femme de chambre

vendredi, octobre 31st, 2008

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Remarquable cruauté

Voyant hier le DVD dont j’appelais naguère de mes vœux l’édition, je trouvais la qualité intrinsèque du film remarquable et les acteurs étincelants (pourtant j’ai trouvé Michel Piccoli moins bon que je ne me le rappelais, en net retrait en tout cas par rapport aux autres protagonistes), mais surtout la transposition historique m’a gêné. (suite…)

De Nuremberg à Nuremberg

lundi, octobre 27th, 2008

nuremb_bL’Allemagne enragée.

Ce remarquable montage de séquences d’actualité, que sa longueur autorise, précisément, à s’étendre, aborde de façon détaillée l’étrange et infernale aventure qui gangréna l’Allemagne au milieu du siècle passé. Il serait parfait, à mon avis, et mériterait le qualificatif de chef-d’œuvre s’il s’étendait un peu moins sur le Procès final, épisode nettement moins fascinant que les précédents : la Guerre, bien sûr, mais aussi, et surtout, peut-être, la prise du pouvoir et l’installation dans ce pouvoir, les sataniques dramaturgies des Cathédrales de lumière, l’enrégimentent, et la fascination exercée sur des masses séduites et exaltées qui demeureront fidèles jusqu’au bout à la personnalité d’Adolf Hitler. (suite…)

Freaks

lundi, octobre 27th, 2008

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Monstres et garces

Trois ans après le Jeudi Noir et la grande crise de 1929, l’idée était de montrer au cinéma des fictions aux racines plus encore épouvantables que celles qui matraquaient la vie quotidienne. Ernest B. Schoedsack réalise les sublimes Chasses du comte Zaroff (1932) ou le premier King-Kong. (1933). James Whale tourne

Frankenstein (1931), L’homme invisible (1933), La fiancée de Frankenstein (1935). Tod Browning la série des Dracula avec Bela Lugosi dès 1931, (La marque du vampire en 1935) mais surtout, en 1932, cette Monstrueuse parade (Freaks) qui scandalisa tant et tant public et critique que Browning ne put plus tourner que quatre films.

(suite…)

Les choses de la vie

mardi, octobre 21st, 2008

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Années fortunées…

Je n’ai rien contre Jurassic park, Matrix et tous les films à effets spéciaux éblouissants et à histoires compliquées (et tout à la fois naïves), mais tout de même, le cinéma de Sautet, c’est autre chose… (suite…)