L’art et la manière.
J’ai avec le cinéma de Pier Paolo Pasolini une relation incertaine, voire ambiguë. Il ne me viendrait pas à l’idée de nier son intelligence, sa finesse, sa subtilité. La beauté formelle (peut-être un peu trop guindée) de L’Évangile selon Saint Matthieu, la pitié chaleureuse exprimée dans Mamma Roma, surtout la sombre mais magnifique ignominie de Salo ou les 120 journées de Sodome. Mais d’un autre côté, les jeux complaisants médiocres de la Trilogie de la vie (Le Décaméron, Les contes de Canterbury, Les mille et une nuits) et aussi la complaisance nombriliste de Carnet de notes pour une orestie africaine. (suite…)