Dans la présentation qu’il fait du Voyage en Arménie, le critique Jean-Luc Douin trace un parallèle étonnant avec Le promeneur du Champ de Mars qui le précède immédiatement dans l’œuvre de Robert Guédiguian. Comme ce dernier film traite des derniers mois de vie du Président François Mitterrand, j’ai d’abord trouvé que c’était assez gonflé ; puis, après avoir vu ce Voyage et avoir réécouté Douin, j’ai trouvé cette approche subtile et intelligente.
Anna (Ariane Ascaride), cardiologue marseillaise qui a des relations difficiles avec son père (Marcel Bluwal, étonnant), part à sa recherche après que celui-ci a disparu de Marseille. Une sorte de jeu de piste va se mettre en place et permettre à cette ancienne communiste qui ne croit désormais plus en grand chose (et surtout pas en elle) de retrouver ses racines au fin fond de l’Arménie. (suite…)