L’histoire est originale, c’est quelquefois filmé avec une grande virtuosité (le jeu de rencontre dans le musée, l’agression au rasoir dans l’ascenseur) mais après la première demi-heure et la mort violente de Kate Miller (Angie Dickinson), ça commence à patauger de plus en plus laborieusement et la série de révélations des dix dernières minutes est particulièrement vaseuse. (suite…)
Archive for the ‘Chroniques de films’ Category
Pulsions
dimanche, novembre 18th, 2012Amour
samedi, novembre 17th, 2012Chaque âge a ses plaisirs.
Dans la salle parisienne où nous sommes allés voir le film, hier, ma femme et moi, nous semblions être des galopins malgré notre pimpante soixantaine avancée. J’exagère à peine, mais il est de fait que ne se pressaient pas là de jeunes actifs tourbillonnants et moins encore d’adolescents amateurs d’effets spéciaux. (suite…)
Vivement dimanche !
samedi, novembre 17th, 2012Je dirais volontiers que Vivement dimanche est un film noir cousu de fil blanc et, au delà de la facilité du jeu de mots, je trouve que ça n’est pas faux du tout et que c’était précisément ce que voulait faire François Truffaut, comme une sorte de parenthèse, de facilité qu’il s’était accordée. Et puis, vivant avec Fanny Ardant, j’imagine qu’il voulait la montrer dans toutes les facettes de son talent, et, après le drame de La femme d’à côté, la parodie de thriller sombre était une occasion de changer de registre, réussie, à dire le vrai. (suite…)
Casino Royale
vendredi, novembre 9th, 2012Oui, c’est bien ça : il y a trop de tout : trop de stars au générique, trop de péripéties foldingues, trop de jolies filles, trop de personnages incongrus, trop de péripéties adjacentes, trop de couleurs, trop de psychédélisme. (suite…)
À la place du cœur
vendredi, novembre 9th, 2012Du cœur, mais dans tous les sens.
Si sympathique, dense et argumenté qu’est le plaidoyer de Laurent Roth, qui présente le film et s’insurge contre le mauvais accueil que lui a fait la critique, qui avait été séduite par Marius et Jeannette, si attachant et chaleureux qu’est À La place du cœur, le film n’est sûrement pas un des meilleurs Guédiguian.
L’histoire est plutôt jolie, pourtant, de ces deux enfants de Marseille qui s’aiment depuis l’enfance, elle blanche, lui noir, l’un et l’autre enfants de familles amies et solides, qui font un bébé et qui vont se trouver confrontés à de sacrées vicissitudes.
Mais c’est là que ça se gâte : ces vicissitudes sont absolument extérieures à l’atmosphère majeure du film : on y voit la patte d’un policier raciste qui, pour un viol prétendument commis par le héros sur une jeune femme de Sarajevo, se retrouve en prison.
Pour un sou d’amour
mercredi, novembre 7th, 2012On a bien raison d’être à la fois sévère et indulgent pour ce petit film de Jean Grémillon, bien loin des maléfiques et magnifiques Gueule d’amour et Remorques mais que l’amateur du cinéma français des premières années du parlant aurait tort de ne pas regarder.
Sans doute l’intrigue qui met en scène un milliardaire qui veut être aimé pour lui-même par une pure jeune fille assez exploitée par son oncle grippe-sou et qui intervertit son rôle avec celui de son meilleur compagnon est-elle extrêmement rebattue (je note que c’est à peu près celle de toutes les pièces de Marivaux). Et les minces péripéties qui viennent un peu étoffer ce modeste fil conducteur s’épuisent vite.
Dans la brume électrique
mardi, novembre 6th, 2012Sans voltage.
Que sauver de cet affreux naufrage ? La brume (forcément électrique) des bayous et la mousse espagnole de Louisiane. Aussi Tommy Lee Jones qui fait ce qu’il peut, sa femme (Mary Steenburgen) – qui porte l’inaccoutumé prénom de Bootsie – et quelques autres acteurs. Ce film est un lent pourrissement approprié au climat miasmatique des marécages filmés… (suite…)
Dracula
dimanche, novembre 4th, 2012Un film boursouflé, prétentieux
Saisi de temps à autre d’une crise existentielle et de scrupules éthiques, je m’astreins à revoir des films qu’à la première vision je n’ai pas appréciés (ainsi les Godard !) ; je suis bien obligé d’admettre que ça marche rarement et que mes détestations de jadis et naguère, que mes réticences initiales se trouvent à peu près toujours confortées…
Fervent amateur des mythes vampiriques et du personnage inspiré par Vlad Teppes l’Empaleur (du magnifique Cauchemar de Dracula au foutraque Du sang pour Dracula), j’étais naturellement allé voir en 1993 le film de Coppola, m’appuyant sur la qualité du réalisateur et les moyens mis au service de l’adaptation ; et ab initio, l’affiche, extrêmement réussie, me prédisposait plutôt bien…
Et, comme beaucoup, j’avais trouvé ce gros machin excentrique et excité, lourdingue, décoratif et finalement ennuyeux : ça n’a pas la moindre épaisseur !, me disais-je en sortant de la salle.
Ne nous soumets pas à la tentation
samedi, novembre 3rd, 2012De belles promesses…
Je n’avais jamais entendu parler de Cheyenne Carron, jeune réalisatrice au parcours de vie singulier jusqu’à ce que je la croise fortuitement et que sa ferveur pour le cinéma, sa détermination et la qualité de son discours m’incitent à regarder son film jusqu’alors le plus abouti qui, mine de rien, a remporté trois ou quatre prix dans des festivals qui ne sont pas négligeables.
Ce n’est vraiment pas mal et, même tourné avec trois francs, six sous, ça ne donne pas du tout l’image d’un cinéma amateur, expérimental, à peine maîtrisé. Bien au contraire. (suite…)
Irma la douce
vendredi, novembre 2nd, 2012Pourquoi se passer des « Anges » ?
La première heure du film de Billy Wilder est nerveuse, drôle, enlevée, spirituelle. On peut pourtant bien y regretter que le réalisateur n’ait pas cru transposer plus fidèlement la comédie musicale française d’Alexandre Breffort et singulièrement les mélodies si réussies de Marguerite Monnot, qu’on reconnaît pourtant ça et là au long des images…. Mais confiner Avec les Anges au seul générique et à quelques bouts de séquence, n’est-ce pas se priver d’un petit chef-d’œuvre de qualité et de vraie poésie ? (suite…)