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Hana bi

mercredi, novembre 2nd, 2016

hana-bi-movie-poster-1997-1020236359-1Le Japon, c’est trop loin…

Un ami qui me veut du bien et qui malgré l’extrême difficulté de la tâche espère encore ouvrir mes horizons intellectuels, qui a la faiblesse de croire que je puis être converti au cinéma des régions extrêmes m’a prêté Hana-bi, feux d’artifice. Que dire sinon que je me suis mortellement ennuyé, de la première à la dernière image et que j’ai été renforcé dans mon aversion pour le Japon, pays où je viens – en plus ! – de découvrir que les voitures roulent sottement à la gauche de la route et que les prénoms se placent après le nom. (suite…)

Marie-Octobre

jeudi, octobre 27th, 2016

marie-octobre-1959-aff-01-gNe vous retournez pas !

Au delà de la magnifique trouvaille sonore du prénom/pseudonyme titre du film et du huis-clos étouffant dans la grande demeure sévère de François Renaud-Picart (Paul Meurisse) où se retrouvent, quinze ans après leurs dernières rencontres, les Résistants d’un groupe disparate, au delà des dialogues étincelants d’Henri Jeanson et de la conjonction d’un groupe d’acteurs dont on serait bien en mal aujourd’hui, de retrouver les équivalents, qu’est-ce qui reste de Marie-Octobre après la dixième vision, lorsque l’intérêt n’est plus la progression de l’intrigue, les chausse-trapes habilement déposées ici et là, les morceaux de bravoure et l’impeccable réalisation technique aux cadrages magnifiques de Julien Duvivier ? (suite…)

Fight club

lundi, octobre 24th, 2016

fight-club-posterFeu d’artifices.

Malgré l’évidente virtuosité technique de David Fincher et la qualité de la distribution, je ne suis pas certain d’avoir apprécié ce film, assez long (plus de 2 heures 15) et dont les ramifications m’ont paru un peu trop tordues. Je ne suis pas certain non plus, d’ailleurs, de ne pas l’avoir apprécié. Et cette ambivalence correspond d’une certaine façon au jugement des critiques qui, à l’époque de la sortie sur les écrans de Fight club, avaient pris des positions antagoniques très arrêtées, les uns s’en enthousiasmant, les autres le descendant en flammes. (suite…)

Voyage à travers le cinéma français

jeudi, octobre 20th, 2016

b30c2-tavernierMais quelle merveille ! Courrez-y !

Comment donner une note à ce monument d’amour du cinéma français ? Comment remercier Tavernier, réalisateur inégal mais amoureux parfait d’offrir ce pur moment de bonheur dont les 3 heures (et davantage !) (ponctuées par un entracte) sont une promenade enchantée, virevoltante, délicieuse, passionnante, pleine de tours et détours, de digressions, de clairières lumineuses, d’anecdotes amusantes, de perspectives intelligentes, d’extraits des plus beaux films qui se puissent ? (suite…)

Léon Morin, prêtre

dimanche, octobre 16th, 2016

B2086La pesanteur de la Grâce

Jean-Pierre Grumbach, qui choisit de s’appeler Jean-Pierre Melville dans la Résistance, en hommage à l’auteur de Moby Dick, après avoir rejoint la France libre en 1942, a réalisé trois films sur cette époque dramatique de notre longue histoire. D’abord, en 1947, Le silence de la mer, dont je pense beaucoup de mal, histoire guindée d’un amour impossible et ennuyeux. Et, bien plus tard, L’armée des ombres, la geste épique de l‘Armée secrète, d’une beauté grave d’acier bleui. Et, entre les deux, en 1961, Léon Morin, prêtre, qui se déroule dans une petite ville des Alpes, où les horreurs du conflit sont un peu (un tout petit peu) atténuées. (suite…)

Complot de famille

jeudi, octobre 13th, 2016

18462111Fripounet et Marisette contre  les gangsters.

Finalement, alors que je n’attendais plus rien d’Alfred Hitchcock, qu’il me fallait simplement, par acquit de conscience, achever le visionnage d’un gros coffret blanc de ses œuvres reçu naguère en héritage, finalement les deux derniers films de son long parcours, Frenzy (1972) et Complot de famille (1976) me conduiraient plutôt à rehausser l’opinion assez médiocre que j’ai du cinéma du gros bonhomme. (suite…)

Le canardeur

mercredi, octobre 12th, 2016

pxbylkk_rozhcgatww_h-hxesqaLa route est languissante.

Ah, le titre du film est minable et privilégie de façon absurde le seul personnage interprété par Clint Eastwood, alors que celui de Jeff Bridges lui tient la dragée haute durant ce road-movie, genre étasunien s’il en est ; on a d’ailleurs l’impression que ces gens là passent les trois quarts de leur temps chez leur automobile (chez, comme disait Nougaro). Il est vrai que le pays est grand, qu’on y roule, paraît-il, plus lentement que chez nous et on y a une conception de la virilité qui s’exprime par les armes et les bagnoles. (suite…)

Le septième juré

lundi, octobre 10th, 2016

le-septieme-jureLa lèpre.

Ai-je assez dit que le cinéma français des grandes époques s’est nourri de la qualité de ses comédiens ? Et lorsque autour du merveilleux Bernard Blier en premier grand rôle on trouve des acteurs épatants à foison, juste au deuxième plan comme Danièle Delorme, Jacques Riberolles, Maurice Biraud ou un peu plus lointains, Albert Rémy, Jacques Monod, Henri Crémieux, Francis Blanche, Françoise Giret et même en apparitions fugaces, Robert Dalban, Anne Doat, Jean Sylvère, vraiment on se régale. (suite…)

Abîmes

samedi, octobre 8th, 2016

affiche4-abi%cc%82mesMaison close.

Je ne connais pas grand chose au  sous-genre cinématographique consacré aux sous-marins mais, compte tenu de l’anxiété claustrophobe qui doit toucher la plupart d’entre nous à l’idée de passer un bout de vie entre deux eaux dans un espace confiné, je ne suis pas surpris que le 7ème art ait fait appel à cette mine d’angoisse. (suite…)

La terre fleurira

jeudi, octobre 6th, 2016

3770001117270Les matins qui chantent.

Il ne faut pas aller chercher bien loin la source de l’inspiration d’Henri Aisner qui a réalisé en 1954 sur la commande du Parti communiste un film de célébration du cinquantenaire du journal L’Humanité. La terre fleurira est bâtie sur le même modèle que La vie est à nous, mêmement œuvre de propagande, mise en scène par Jean Renoir en 1936. (suite…)