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Le cheik blanc

samedi, septembre 20th, 2014

Clownerie sans intérêt.

J’avais bien tort de me fier à un souvenir très ancien (un passage à la télévision il y a plus de trente ans) pour porter en haute estime ce premier film de Fellini, presque aussi foutraque, hétéroclite et mal maîtrisé que la plupart de ses autres réalisations ; mais je note que quelque chose en moi, la partie reptilienne de mon cerveau ou une monition divine (au choix) m’a interdit d’acquérir le DVD aux temps où j’en achetais des kyrielles : voilà une économie bienvenue. (suite…)

Paris nous appartient

samedi, septembre 20th, 2014

À la poubelle !

Si ce film, très au dessous de la médiocrité minimale, ne s’était pas appelé Paris nous appartient, mais Pampérigouste est nôtre ou Plougastel est à nous, je n’aurais sûrement pas regardé cette daube du nullissime Rivette, rigolo incapable de torcher quoi que ce soit en moins de 2h30 et dont la caractéristique majeure est d’avoir pu tourner un machin que personne n’a vu (Out 1 : Noli me tangere) de 12h29. Qui paye ça ? Comment cet histrion a-t-il pu trouver des financements pour pouvoir réaliser des machins pareils ? Ou des presque courts, comme La belle noiseuse qui dure 4h ?

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Le clan des Siciliens

vendredi, septembre 19th, 2014

Presque un chef-d’œuvre !

Peut-on imaginer ce qu’aurait été Le clan des Siciliens si les dialogues, au lieu d’être assez banalement écrits par José Giovanni l’avaient été par Michel Audiard ? À revoir le film, archétype et sommet de la grande production française de divertissement de la décennie 60, on se dit qu’il ne manque que le génie verbal. (suite…)

Mimic

jeudi, septembre 18th, 2014

À fuir !

Rien d’autre ne paraissant plus à même de satisfaire ma flemme, hier, je me suis dit qu’un bon petit film d’horreur bien répugnant pouvait convenir à occuper ma soirée. La prolifération des cafards annoncée par les résumés parus dans les gazettes me semblait une bonne idée de départ : après tout, je conservais un souvenir délicieux de quelques séquences d’Indiana Jones et le temple mauditHarrison Ford est submergé par les carapaces chitineuses de ces insectes.

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Assassin(s)

jeudi, septembre 18th, 2014

Beaucoup de bruit pour rien.

Mon Dieu, mon Dieu, tout ce toutim pour ce petit film sans profondeur et sans intérêt, simplement agrémenté de la qualité de jeu de Michel Serrault et de quelques images assez spectaculaires (l’assassinat sanguinolent du vieux grigou) ou harmonieuses (un autre assassinat, de commande, celui-ci, dans une forêt de fougères, sous la pluie battante) ? Ce n’est que ça ? Il faut croire que Mathieu Kassovitz sait susciter de folles passions pour qu’on aie pu autant parler de ce long pensum scolaire qui est un peu, à la tragédie, ce qu’est Tatie Danielle à la comédie : l’évidente révélation que les vieilles choses, contrairement à l’opinion commune, ne sont pas forcément gentilles. (suite…)

La bataille de Solferino

mercredi, septembre 17th, 2014

Très enlevé.

À l’orée d’une semaine bien dérangeante pour le président de la République, marquée par l’engagement de responsabilité de son chef de gouvernement et par sa propre conférence de presse, il y avait une heureuse opportunité de regarder La bataille de Solferino, dont on m’avait dit quelque bien. On avait d’ailleurs bien raison et ce premier film de Justine Triet est assez bien fichu et spirituel, agréable et, aux moins pour ses trois premiers quarts, bien rythmé. (Je ne cesserai d’ailleurs jamais de réclamer la suppression systématique des quinze dernières minutes de chaque film).

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Soy Cuba

lundi, septembre 15th, 2014

Et à la fin, c’est l’Oncle Sam qui gagne.

Personne ne met en doute que le régime de Fidel Castro, épine plantée dans l’appendice nasal floridien des États-Unis, n’ait tenu bon, malgré l’hostilité vertueuse du monde occidental, que grâce aux perfusions financières et technologiques soviétiques. À tout le moins jusqu’à ce que l’empire russe éclate et cesse d’acheter le sucre très au delà des cours mondiaux. Personne ne met en doute, au moins depuis quelque temps, que le castrisme soit un régime autoritaire, assez brutal et dur à l’opposant, mais personne n’a jamais prétendu qu’il avait atteint les sommets d’horreur de la Chine maoïste, de la Corée du Nord autocratique ou – le pire – du Cambodge des Khmers rouges.

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Gervaise

vendredi, septembre 12th, 2014

Noir brillant.

Du roman foisonnant d’Émile Zola, septième titre (sur vingt) et premier grand succès du cycle des Rougon-Macquart, René Clément a tiré un film de grande qualité, dont on peut toutefois regretter l’édulcoration par rapport à l’œuvre originelle ; et ceci bien que les adaptateurs soient Pierre Bost et Jean Aurenche à qui la cruauté et la méchanceté n’aient jamais fait défaut.

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Le temps des oeufs durs

mercredi, septembre 10th, 2014

Élégant échafaudage.

L’élégant échafaudage dont je titre mon message n’est pas, malheureusement, le film de Norbert Carbonnaux qui est une toute petite chose pour cinémas de quartier. Non : ce dont je parle, c’est la construction harmonieuse, et quelquefois alambiquée qui ornait jadis le zinc des bistrots parisiens et qui ne doit plus exister, sauf dans des recoins assez reculés de la Capitale, le présentoir à œufs durs, denrée libéralement offerte à la gourmandise de la clientèle, agrémentée de quelques grains de sel et proposée pour un prix très raisonnable.

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Blue velvet

lundi, septembre 8th, 2014


L’oreille sur la pelouse…

Il faudrait sans doute que je revoie l’admirable Twin peaks pour trouver, dans la comparaison entre cette bourgade et le Lumberton de Blue velvet des analogies éclairantes, ne serait-ce que l’ambiance rouge et bleue ternes des cabarets (le Jack n’a qu’un oeil ici, le Slow club, là).

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