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Halloween

dimanche, septembre 25th, 2016

19106164La peur qui fait le trottoir.

Je ne suis pas grand connaisseur (ni grand amateur, il faut dire) de ces histoires de tueurs psychotiques, issus souvent d’enfances traumatisées, qui collectionnent les assassinats perpétrés sur un mode analogue. On appelle, je crois, ce genre le slasher et il est richement représenté dans les modes adolescentes, chaque personnage créé suscitant, à l’aune de son succès, des séquelles à n’en plus finir, jusqu’à 7 ou 8, puis des remakes, généralement plus gore que les originaux. (suite…)

La trêve

jeudi, septembre 22nd, 2016

miniature-phpPour savoir qui est l’assassin.

Et finalement, dans toutes ces séries qui font florès (et qui sont des feuilletons, puisqu’on ne peut en rater un épisode sans être largué), le seul intérêt ne réside pas dans la révélation finale, qui dévoile l’identité de l’assassin, mais dans l’atmosphère et les scènes périphériques qui montrent quelques tranches de vie. (suite…)

Les espions

mardi, septembre 20th, 2016

affiche-espionsVertige de minuit.

Henri-Georges Clouzot en 1957, c’est sûrement le réalisateur le plus important du cinéma français (et peut-être davantage) après les immenses succès publics et critiques du Salaire de la peur en 1953 et des Diaboliques en 1955. Bonheur d’aller découvrir son nouveau film, Les espions en n’ayant que simplement entendu parler des autres ! (suite…)

Les compagnons de Bâal

dimanche, septembre 18th, 2016

miniature-phpTintin sanglant

L’ennui avec les feuilletons, c’est que dès qu’on a regardé le premier, puis le deuxième épisode, on est bien obligé de continuer jusqu’au bout, sauf à se priver des révélations finales, qui en sont le suc et qui justifient toutes les péripéties précédentes. Et ceci en regardant tous les épisodes parce que chacun d’eux contient les épices nécessaires. Les compagnons de Bâal, c’est un peu moins de six heures en sept tranches de 50 minutes et je dois dire que je n’étais pas mécontent lorsque le mot Fin s’est affiché sur l’écran de mon téléviseur ; il est vrai que j’ai absorbé tout ça en deux ou trois jours, ce qui n’est peut-être pas la meilleure façon d’apprécier ce genre, davantage conçu pour un rythme hebdomadaire (j’ai souvenance de l’attente grisante qui scandait la diffusion et captivait les amateurs de l’admirable Belphégor de Claude Barma en 1965 : la France entière retenait son souffle !). (suite…)

Le corsaire rouge

mercredi, septembre 14th, 2016

le-corsaire-rouge1Chorégraphie pour pré-pubères.

Évidemment quand on a dix ans (ou un peu moins) et qu’on voit sur le grand écran du cinéma le caravansérail des uniformes chamarrés, les vaisseaux de haute mer (et qu’on entend le si beau nom de leurs mâts : beaupré, artimon, misaine), les focs et les vergues, l’exotisme des îles caraïbes, les terribles cruautés des pirates, les trognes épouvantables des flibustiers, on ne peut être qu’émerveillé par Le corsaire rouge. (suite…)

La reine Margot

dimanche, septembre 11th, 2016

21003409_20130506103228559L’odeur de la mort.

Je n’ai pas vraiment besoin que mes points de vue soient partagés par d’autres, mais tout de même quand je lis sur la notice Wikipédia de Patrice Chéreau, (sous la plume enamourée d’un journaliste de Libération) qu’il est perçu comme un metteur en scène de l’hystérie, de la transe et du corps-à-corps, je ne suis pas mécontent d’avoir trouvé toujours que c’était un bien piètre réalisateur de cinéma. (suite…)

Seul au monde

samedi, septembre 10th, 2016

79918306_oSoignez vos quenottes !

 Je suis assez surpris que l’on puisse présenter, ainsi que je l’ai lu, Seul au monde, qui m’est apparu en excellente robinsonnade, comme un film structuré en trois parties d’inégale longueur dont le réalisateur, Robert Zemeckis aurait souhaité faire percevoir les incertitudes du rapport au Temps.

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Diaboliquement vôtre

mercredi, septembre 7th, 2016

affiche-diaboliquementUn diable bien boiteux.

Dans ce genre de films à machinations compliquées, ce qui importe souvent, c’est la révélation finale et la surprise qu’elle doit instaurer : quand c’est intense et inattendu, ça permet de passer sur toutes les insuffisances préalables et de laisser au spectateur un souvenir assez saisissant pour qu’il ne garde en tête que la conclusion. Il faut donc que le scénario soit suffisamment élaboré et le récit assez bien présenté pour qu’il y ait surprise et choc. (Il est vrai que les vieux schnocks comme moi qui en ont tant et tant vu commencent – il était temps ! – à comprendre les astuces et procédés et ont réalisé que c’étaient toujours les personnages les plus improbables qui étaient les coupables).

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Le cavalier électrique

mardi, septembre 6th, 2016

600full-the-electric-horseman-posterCaramel chevalin.

Étrangeté sidérante des vingt premières minutes pour un habitant de l’Ancien monde : un type cinq fois champion du monde de rodéo (ça existe donc ?) qui, sa retraite de compétition prise, se retrouve à s’exhiber, sponsorisé par une marque de céréales, décoré en sapin de Noël et plus souvent ivre mort que lucide, devant un public familial aussi niais que tous les publics du monde. Puis l’aveuglante nuit des néons de Las Vegas, le kitsch érigé en système, la vulgarité institutionnalisée, la laideur grassouillette et aurifère dans tous ses états (et je dois m’avouer que si j’avais trois kopecks ou six maravédis à dépenser en voyage dans le Nouveau Continent, c’est là que je choisirais d’aller, plutôt qu’à New York ou à San Francisco ; le spectacle en direct live de la veulerie humaine m’a toujours fasciné). (suite…)

Frenzy

lundi, septembre 5th, 2016

18984610Miracle ! Un Hitchcock réussi !

Je ne suis pas loin de penser que Frenzy est un des meilleurs films d’Alfred Hitchcock et en tout cas un de ceux qui m’ont le plus intéressé. Si je mets à part l’excellent Psychose, il n’y a guère en effet que L’ombre d’un doute et L’homme qui en savait trop qui me paraissent être au niveau de l’étourdissante réputation d’un cinéaste encensé par beaucoup, mais très souvent plat, graveleux et décevant. (suite…)