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Circulez y’a rien à voir !

mercredi, novembre 24th, 2010

Et de fait il n’y a pas grand chose…

Comment ne pas beaucoup aimer Patrice Leconte, sa boulimie filmique sympathique, ses très très bons films et ses ratages absolus. Elle cite Tandem, qui est effectivement une merveille ; j’ai, moi, une dilection particulière pour Le parfum d’Yvonne, la plus juste adaptation de Modiano qui se puisse… et puis Monsieur HireLa fille sur le pontL’homme du train

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Manon

dimanche, novembre 21st, 2010

Film de transition ?

Je partage assez globalement les points de vue qui considèrent, en regard des films de Clouzot, ceux d’avant et d’après,  que c’est plutôt en retrait, et quelquefois même un peu médiocre. Mais il y a par ailleurs des noirceurs magnifiques et la patte d’un grand réalisateur. (suite…)

Le vieux fusil

dimanche, novembre 14th, 2010

L’émotion.

Il faut beaucoup de détermination pour résister à la fascination qu’exerce toujours Le vieux fusil, qui est un des films les plus émouvants qui se puissent et où, immanquablement, à la fin, la représentation figée du bonheur, sur la musique enchantée de François de Roubaix, fait monter les larmes aux yeux. Cet arrêt sur l’image où la famille Dandieu, accompagnée du chien Marcel, pédale en riant sur une route de campagne, et qui reprend et boucle le générique est une des séquences les plus poignantes de mon large passé de spectateur. (suite…)

Cinq colonnes à la Une

dimanche, novembre 14th, 2010

Un monument !

Voici un énorme coffret composé de quatre DVD thématiques – 12h40 en tout – plus un disque de suppléments qui comprend notamment La section Anderson de Pierre Schœndœrffer, Oscar du documentaire en 1968, sur quoi je reviendrai sur un autre fil.

12 heures 40, ça se regarde en plusieurs soirées, bien sûr, mais il vaut la peine de ne pas trop segmenter dans le temps chaque disque, consacré à quatre thèmes, et dont les reportages, choisis par Michèle Cotta sont présentés dans leur ordre chronologique de diffusion, ce qui n’est pas sans importance.

Cinq colonnes à la une fut une émission unique, qui n’a duré, finalement, qu’une petite dizaine d’années, de 1959 à 1968, mais qui demeure mythique grâce à la variété des sujets abordés, l’approfondissement, quelquefois rude, imposé par les journalistes aux spectateurs, ou l’idéale durée des reportages, jamais expédiés à la va-vite, mais jamais non plus pesants ou interminables.

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Il boom

samedi, novembre 13th, 2010

Il_Boom

Moins féroce qu’on l’espérait.

Je soupçonne un peu  de parti-pris  ceux qui crient au très bon film en collant un 5/6 à Il boom qui ne reçoit de ma part qu’un 4/6 assez complaisant et où je ne retrouve pas, malgré l’ingéniosité de l’idée de départ, la féroce et tendre cruauté de la comédie italienne.

Je ne reconnais d’ailleurs pas trop, non plus, la patte de Vittorio De Sica, dont les meilleures réalisations me semblent bien plus réussies quand elles touchent au drame (du Voleur de bicyclette au Jardin des Finzi-Contini en passant par Umberto D) que lorsqu’elles sont tournées vers la comédie (j’ai un souvenir mitigé de Hier, aujourd’hui et demain et je n’ai pas trouvé Sept fois femme bien convaincant). (suite…)

Le Rouge et le Noir

dimanche, novembre 7th, 2010

La Qualité française.

C’est un film qui va de mieux en mieux, au fur et à mesure qu’il avance au long de ses trois bonnes heures divisées en deux époques (mais qui étaient projetées en continuité, avec un simple entracte). Cette durée permet à Autant-Lara et à ses deux habituels scénaristes et adaptateurs, Pierre Bost et Jean Aurenche de prendre leur temps, et de ne pas proposer un résumé trop concentré du roman de Stendhal, mais bien, au contraire, d’en restituer souplement toutes les péripéties. (suite…)

Démineurs

samedi, novembre 6th, 2010

Somnifère.

J’ai eu la curieuse idée de regarder ça, qui m’a passablement ennuyé, nonobstant la qualité visuelle des explosions diverses et des effets spéciaux (ce qui me semble être le minimum que l’on puisse attendre d’un film aussi récent) et j’ai trouvé le scénario d’une si somnifère répétitivité que j’ai bien dû sombrer dans les bras de Morphée à deux ou trois reprises. (suite…)

Quelques jours avec moi

lundi, novembre 1st, 2010

Drôle de manière.

Drôle de film où l’on ne peut pas ne pas reconnaître le Sautet qu’on aime si fort, ses ambiances de pluie, ses bistrots enfumés de tabagie, la partition souvent juste des dialogues (bien qu’ils soient quelquefois là un peu trop écrits, un peu artificiels), la musique inspirée de Philippe Sarde qui colle si bien au récit, le rythme parfaitement maîtrisé…

Drôle de film qui ne me satisfait pas vraiment, alors même qu’il est impeccablement interprété par de merveilleux acteurs, tous mis en valeur par l’éclairage particulier si subtil du réalisateur (suite…)

Chéri-Bibi

samedi, octobre 30th, 2010

Ridicule. Ennuyeux.

Eh bien ce Chéri-Bibi-là aurait bien mieux fait de n’être jamais être exhumé de l’oubli dans lequel il était justement plongé, et qui lui seyait à merveille ! Parce qu’une telle nullité, c’est tout de même assez rare et ça n’a vraiment aucun intérêt, alors même que l’histoire du bagnard injustement condamné au bagne et devenu graduellement une sorte d’empereur des truands, une histoire de l’immense Gaston Leroux ainsi gâchée, c’est désespérant !

Vaut mieux, mille fois mieux (j’en parle de mémoire, mais enfin, je l’ai revu il n’y a pas vingt ans) le film de Marcello Pagliero qui évoque assez bien l’angoisse des Cages flottantes, premier volume de la série, et fait surgir à la vie les monstrueuses figures du Canaque et de la Comtesse(suite…)

Nosferatu fantôme de la nuit

samedi, octobre 30th, 2010

Stupéfiant.

Et ce qui me stupéfie davantage encore, c’est qu’un film dont deux des principaux acteurs (Ganz, Adjani) parlent terriblement faux, dont un protagoniste important, Renfield (surjoué de façon absolument grotesque par Roland Topor) confine au ridicule, dont les dialogues sont atterrants de fausseté, soit si fascinant et, finalement, si admirable… (suite…)