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Vous n’avez rien à déclarer ?

lundi, octobre 22nd, 2018

À franchement parler…

Allez, je vais mettre d’abord un peu l’eau à la bouche à ceux qui apprécient le cinéma français de l’âge d’or et encore davantage à ceux qui apprécient les acteurs ! D’autant que ceux que je vais citer ne sont pas tous de second rang. J’y vais ? Jean PoiretMichel SerraultPierre MondyMarie-Josée Nat… Et aussi Jacqueline MaillanJean TissierRaymond DevosPauline Carton… Vous en voulez encore ? Côté jolies femmes Madeleine Lebeau (qui fut employée par Raoul WalshMichael Curtiz et même Federico Fellini) et l’alors toute jeune et déjà ravissante Michèle Girardon, la délicieuse Betty d’Hatari d’Howard Hawks(suite…)

Cigarettes, whisky et p’tites pépées

vendredi, octobre 19th, 2018

Dans la nuit éternelle emportés sans retour…

Il ne peut pas, selon notre vieux camarade Aristote, exister un excès de bien. Il me semble d’ailleurs, de la même manière, qu’il n’y a pas de limite à l’embrasement et à la chaleur, toujours susceptibles d’être accrus. Mais il existe, en revanche, selon les physiciens, un Zéro absolu, température où les atomes les plus vigoureux ne peuvent plus bouger le moindre cil. Eh bien, voilà qui est très regrettable, tant on aimerait que puisse être forgé un concept à même de largement descendre en dessous de ce Zéro absolu, tout au moins en matière de cinéma. Parce que si jusqu’alors j’avais trouvé dans le stupéfiant Bonjour sourire de Claude Sautet le critérium absolu de la nullité filmée, je viens de descendre plusieurs marches encore après la découverte de Cigarettes, whisky et p’tites pépées. (suite…)

007 Spectre

jeudi, octobre 18th, 2018

L’errance du Titanic.

Ce qui est bien triste, et même assez navrant, c’est qu’au box-office français, ce 007 Spectre accumule à peu près 5 millions de spectateurs, presqu’autant que Bons baisers de Russie, davantage en tout cas que Dr. No et écrase le pourtant très bon Au service secret de Sa Majesté. Que dire et que penser ? Pour qui, comme moi, a si violemment ressenti et aimé l’irruption du personnage de James Bond dans le monde assez ringard des films d’espionnage et qui vois depuis des décennies s’abâtardir et se vulgariser un des rares mythes constitués au cœur du siècle dernier, c’est désolant. (suite…)

Skyfall

jeudi, octobre 18th, 2018

Une pause sans conséquence.

Dans la longue capilotade qui anéantit graduellement la plus longue franchise de l’histoire du cinéma (enfin, je pense, la plus longue), Skyfall apparaît plutôt comme une bonne surprise. Une surprise convenable, en tout cas. Et cela tout au moins si l’on admet bien que les diverses incarnations de James Bond au 21ème siècle (et dès avant d’ailleurs) n’ont absolument plus rien à voir, sinon l’appellation (de moins en moins contrôlée) et quelques tics mémoriels avec l’espion froid, élégant, désinvolte, cruel, distant, sans états d’âme si parfaitement incarné jadis par Sean Connery. (suite…)

Quantum of solace

jeudi, octobre 18th, 2018

Coups tordus, coups fourrés, coups ratés

Est-ce que j’aurais davantage apprécié Quantum of solace si, avant de regarder le film, j’avais su qu’il s’agissait d’une suite directe de Casino Royale où, en 2006, Daniel Craig faisait ses premiers pas dans le rôle ? Le sachant, donc, je me serais évertué à relire le long, très long, interminable résumé du premier film publié sur Wikipédia par un quidam bienveillant mais fort peu clair ; j’aurais donc resitué plus aisément des personnages de Quantum qu’ils soient seulement évoqués (Vesper Lynd) ou incarnés, M. White (Jesper Christensen) ou René Mathis (Giancarlo Giannini), qui m’ont semblé apparaître dans le courant du récit comme de la soupe sur les cheveux. (suite…)

Casino Royale

jeudi, octobre 18th, 2018

Absurde. Inutile

J’ai vu ça, pendant les brumeuses Fêtes, pour me laver un peu la tête de l’admirable Twin Peaks… Bof ! qu’en dire ? ce n’est pas mal fait, mais, outre que ça n’a plus rien à voir – depuis longtemps ! – avec la mythologie bondienne, ça donne une impression d’absolue ringardise… (suite…)

Meurs un autre jour

jeudi, octobre 18th, 2018

Le pire des Bond ?

Après avoir regardé, il y a quelque temps, Le monde ne suffit pas, je pensais avec quelque naïveté qu’il ne pouvait pas y avoir quoi que ce soit de pire dans la geste bondienne. De fait, d’ailleurs, les films ultérieurs, notamment Casino Royale ou Skyfall, l’un et l’autre avec Daniel Craig m’avaient paru rehausser légèrement un niveau en pleine décadence depuis des années. Mais là je découvre Meurs un autre jour, ce qui justifie, d’ailleurs la volonté roublarde des producteurs de revenir ensuite un tout petit peu aux fondamentaux, tant le film de Lee Tamahori est écrasant de suffisance et de nullité. C’est aussi mauvais qu’ennuyeux. (suite…)

Le monde ne suffit pas

jeudi, octobre 18th, 2018

Accablant.

C’est sans doute, dans la longue kyrielle des dégringolades qui ont fait tomber James Bond de son empyrée, la pire des réalisations que j’aie jamais vues. Même en cherchant beaucoup, je ne vois pas ce qui pourrait hausser le film au dessus de zéro, rien n’y apparaissant comme original, subtil ou inquiétant. Comme de plus en plus, l’intrigue est épouvantablement compliquée et pratiquement incompréhensible ; un brave clampin a consacré à la décortiquer une centaine de lignes sur Wikipédia, ce qui n’est pas très bon signe, les bons scénarios pouvant aisément se résumer en quelques mots. (suite…)

Demain ne meurt jamais

jeudi, octobre 18th, 2018

Indigent et vieillot.

La première apparition de Pierce Brosnan dans le rôle de James Bond m’avait laissé narquois, mais bienveillant. C’était dans Goldeneye et, même en jugeant que la série, blessée à mort par l’absence de son incarnation évidente, Sean Connery, ne se perpétuait à grand peine, j’avais trouvé le spectacle plutôt bien ficelé. Il n’y avait plus rien de commun, c’était tout autre chose, une sorte de plaisante et faramineuse collection d’âneries à la sauce explosive, mais presque un pastiche des belles années Fleming. Ça méritait, à mes yeux, la moyenne dans le genre, ce qui était indulgent et résigné. (suite…)

Goldeneye

jeudi, octobre 18th, 2018

Brosnan, première…

Rome n’est plus dans Rome et Bond n’est plus dans Bond. J’ai déjà dû évoquer quelque part l‘entropie, c’est-à-dire la dégradation de l’énergie d’un système, qui fut un merveilleux pourvoyeur d’images aventurières, tant qu’il s’est appuyé sur les riches histoires de Ian Fleming et sur des équipes où l’on retrouvait, d’un épisode sur l’autre, des personnages familiers, cette récurrence n’étant d’ailleurs pas pour rien dans le succès torrentueux des films.

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