J’ai eu un vrai scrupule à ne donner que la moyenne à Nelly & Monsieur Arnaud mais comme c’est là le dernier film de Claude Sautet, qui a donné tant de bonheurs à tous les amoureux du cinéma, je n’ai pas tout à fait osé aller plus bas … En plus le jeu magnifique de Michel Serrault, celui, très solide, d’Emmanuelle Béart, que je ne me souviens pas d’avoir vu aussi maîtrisé (mais il est vrai que je n’ai encore jamais vu Un cœur en hiver) ont rehaussé mon impression et dissipé le léger malaise éprouvé… (suite…)
Archive for the ‘Chroniques de films’ Category
Nelly et Monsieur Arnaud
vendredi, décembre 14th, 2012Le Diable et les dix commandements
mardi, décembre 11th, 2012Ce Duvivier très – trop – tardif est édité chez René Château depuis quelques mois.
À dire le vrai, le pénultième film du grand réalisateur n’est pas un très bon, ni même un bon film ; le procédé du film à sketches liés par un improbable fil directeur est usé jusqu’à la corde, les histoires sont très inégales et ne laissent pas beaucoup de traces en mémoire. Il y a des acteurs épatants, quelques scènes drôles, mais bon…, Le diable et les dix commandements et pis, Diaboliquement vôtre (a-t-on remarqué la prégnance du Malin dans les dernières années de la vie de Duvivier ?) auraient pu n’être pas tournés….
Le dernier grand Duvivier, c’est évidemment Marie-Octobre…. (suite…)
Le mouton enragé
lundi, décembre 10th, 2012Rose et gris
Sans doute le meilleur film de l’inégal Michel Deville avec Raphaël ou le débauché
Ce jeu de manipulations, ce marivaudage brûlant est drôle, élégant, cruel, effilé, cynique… troublant aussi. Il y a du brio, du mépris, du désespoir. Ce n’est pas très gai et c’est très féroce. C’est une sorte d’épisode des Liaisons dangereuses joué au début du dernier quart du dernier siècle. D’ailleurs, ça fait penser irrésistiblement à la fin du 18ème siècle, à une société qui danse avec raffinement et désenchantement sur un volcan. Et ça finit mal. Comme le 18ème siècle.
Pécheur d’Islande
jeudi, décembre 6th, 2012Qui se souvient aujourd’hui des romans de Pierre Loti, qui figuraient jadis dans toutes les bibliothèques des enfants sages, qui y puisaient leur content d’aventures et d’exotisme ? Quatre adaptations de Ramuntcho, sur les contrebandiers basques (dont une de Pierre Schœndœrffer, d’ailleurs), et autant de Pécheur d’Islande, deux opéras et un ballet pour Madame Chrysanthème ; et désormais plus rien. Ce qui est bien dommage. (suite…)
La vierge du Rhin
mercredi, décembre 5th, 2012
Quel film solide ! De la belle ouvrage artisanale, comme la Qualité française en produisait avant les temps maudits de la Nouvelle Vague !
Music lovers
mardi, décembre 4th, 2012Comment noter avec mesure et objectivité, avec des arguments raisonnables, un film qu’on n’avait vu qu’une fois, à sa sortie, il y a 40 ans, et qu’on vient de revoir ? Un film qui avait laissé une impression si forte, dont certaines images étaient tellement ineffaçables qu’on a espéré les revoir depuis de longues années et qu’on a acquis le DVD avec une sorte de fièvre impatiente ? (suite…)
Bob le flambeur
vendredi, novembre 30th, 2012Du crépuscule à l’aube…
Ce qui est très frappant dans ce film, c’est le mélange parfaitement maîtrisé et séduisant d’un naturalisme, d’un réalisme qui donne quelquefois l’impression qu’on assiste à un reportage sur le Pigalle des années Cinquante, et d’une intrigue enrichie de tous les poncifs romanesques possibles et imaginables sur la pègre : addiction au jeu, amitiés viriles entre truands, mollesse véreuse de la petite garce, relation père/fils de l’ancien et du jeune marlou, relations bizarres entre le policier et ses proies, trahison et duplicité du salopard, etc. (suite…)
Compartiment de dames seules
dimanche, novembre 25th, 2012Le titre du film paraîtra peu compréhensible à ceux qui ignorent que, dans un passé pas si lointain (mais que je ne puis dater), les compagnies de chemin de fer proposaient aux dames qui craignaient d’être importunées la possibilité de voyager sans qu’un homme pût les déranger. À dire vrai, ça n’a pas, en l’espèce, une importance déterminante, si ce n’est que cette particularité permet d’identifier les protagonistes du vaudeville.
Vingt ans avant son mariage, célébré en grandes pompes avec la jeune Nicole (Janine Merrey), l’homme du monde Robert de Mérinville (Armand Bernard) a, dans la précipitation d’un voyage de Paris à Versailles, par un jour de grand orage, couché avec une inconnue, saisie par la peur du tonnerre et des éclairs dans un de ces fameux compartiments. (suite…)
Arrête moi si tu peux !
samedi, novembre 24th, 2012Il paraît que Arrête moi si tu peux est un film tiré de faits authentiques, ce qui peut faire sourire, tant l’invraisemblance de nombre de péripéties me semble davantage issue de la mégalomanie habituelle des Étasuniens et d’un certain esprit d’emphase propre aux super-héros et autres personnages mythiques qui semblent dotés à la fois de l’ubiquité et d’une veine invraisemblable… Disons que, sans doute, et pour les besoins d’une édition de la biographie du modèle de Léonardo DiCaprio, chacun a voulu jouer le jeu et ne pas démonter les billevesées et assertions fantasmagoriques d’un habile escroc, qui ferait passer notre Arsène Lupin pour un amateur… (suite…)
L’homme aux cent visages
mercredi, novembre 21st, 2012L’ingéniosité, l’inventivité, la canaillerie souriante des escroqueries est vraiment délicieuse. Et même si le film n’est pas du niveau d’ Une vie difficile, du Fanfaron, des Monstres de Parfum de femme, de Fantôme d’amour, de Valse d’amour, on se demande pourquoi Dino Risi paraît ne pas figurer au panthéon des grands, des très grands réalisateurs du cinéma de tous les temps et de tous les pays, la renommée, idiote et aveugle le confinant souvent au second rang. (suite…)