Archive for the ‘Chroniques de films’ Category

Le défroqué

mercredi, octobre 31st, 2012

À ne pas mettre devant tous les yeux.

Il y a beaucoup d’outrance, pas mal de maladresse et même des scènes un peu ridicules dans ce grand mélodrame qui fut, je crois un immense succès, mais il y a aussi de la hauteur de vue, de la noblesse d’âme et de l’émotion. Je ne crois pas pour autant que Le défroqué puisse être, aujourd’hui, mis sous tous les yeux : il faut avoir une certaine sensibilité aux questions spirituelles, un minimum de culture catholique et une envie de se pencher sur ces questions de Grâce divine, de pardon des offenses, de communion des saints et de mystère de la vocation sacerdotale. (suite…)

Dans la maison

lundi, octobre 29th, 2012

L’enchanteur pourrissant.

Il va de soi que François Ozon n’est pas un réalisateur dépourvu de toute ambition et que, au milieu des remugles boueux de films mis en scène par des kyrielles d’inconnus à qui les professionnels de la profession donnent leur chance, il poursuit un chemin un peu guindé et trop souvent prévisible, mais quelquefois intéressant…

Je crois bien que Dans la maison est le premier film que je voyais de lui depuis le déjà ancien Swimming pool. (suite…)

La maison de l’exorcisme

samedi, octobre 27th, 2012

Daube trompe-couillons.

Pourquoi noter 1 et non pas 0 ce machin informe, imbrication farceuse de deux films l’un dans l’autre, avec pour seul lien la personnalité falote et le visage inexpressif de la bovine Elke Sommer ? Pourquoi, d’ailleurs avoir édité cette curieuse marqueterie, qui n’est pas référencée sur Imdb et ne figure pas dans la filmographie de Mario Bava ? (suite…)

Le Schpountz

vendredi, octobre 26th, 2012

« Je n’ai jamais compris l’amour ! »

Ce n’est peut-être pas le meilleur film de Marcel Pagnol (il me semble que La femme du boulanger est un zeste au-dessus, et il faudra que je revoie Regain quand la Compagnie méditerranéenne de films aura cessé de s’embrouiller avec Sylvie Giono), peut-être pas le meilleur film, donc, mais sans doute le meilleur écrit pour le cinéma, qui n’adapte ni un succès de théâtre (Topaze ou les deux premiers volets de la Trilogie Marius/Fanny/César), ni un autre écrivain (Giono, la plupart du temps, Daudet, Zola, Maupassant). C’est mieux que La fille du puisatier, mieux que Manon des sources qui sont pourtant des films formidables. (suite…)

En haut des marches

mercredi, octobre 24th, 2012

Choisir ses actes.

J’ai le sentiment que Paul Vecchiali pose un peu trop haut ses ambitions et ne parvient pas toujours à placer son travail au niveau de ce qu’il souhaite. C’est dommage, parce qu’un cinéaste ambitieux et intelligent, ça ne court pas les rues, et que ça peut donner, au moins une fois, un film prenant et sensible, Corps à cœur.

Mais de toute façon, ça n’est pas insignifiant, et ma note moyenne de 3 sur 6 est pleine de contraste : c’est une note de moyenne et non pas de tiédeur. Une moyenne entre des séquences vraiment ratées (le vernissage de l’exposition de Françoise (Danielle Darrieux), par exemple), des balourdises de réalisation, des maladresses dans le récit. Et de la verbosité, aussi, de l’emphatisme dans certains dialogues. (suite…)

Elena et les hommes

lundi, octobre 22nd, 2012

Demi-réussite.

L’excellent supplément du DVD, intitulé « Elena, le rêve américain de Jean Renoir », me semble, grâce aux interventions de Pascal Mérigeau et d’Olivier Curchod notamment, expliquer pourquoi Elena et les hommes n’est pas un film vraiment satisfaisant. Ou à tout le moins pas aussi satisfaisant que l’éclatante réussite de French Cancan, deux ans auparavant pouvait le laisser espérer ; et alors même que le thème choisi, l’insouciante fin du 19ème siècle, la qualité de la distribution et le savoir-faire de Renoir paraissaient inscrire Elena et les hommes dans une brillante continuité. Mérigeau et Cruchod expliquent fort bien que le réalisateur, devenu citoyen des États-Unis en 1945 et qui avait vainement espéré connaître un succès international en s’installant à Beverley Hills dès le début de 1941, effectuait en ce sens une dernière tentative. (suite…)

Edward aux mains d’argent

vendredi, octobre 19th, 2012

Bien des qualités, mais…

Je n’ai rien à reprendre de ce qui a été écrit, ici et là sur le caractère magique du film et je l’ai regardé  avec toute la sympathie qu’il mérite. Mais précisément, c’est là que le bât me blesse un peu : la démonstration est si lumineuse et les caractères si joliment tranchés qu’on se croit assez volontiers dans un univers à la Disney, avec le juste-ce-qu’il-faut de décors affreux, de toiles d’araignée, d’escaliers aux marches gluantes, de portes massives bardées de ferrures hostiles… et, naturellement de maisons acidulées, de pelouses impeccables et de mièvreries diverses. (suite…)

Les aventures d’Arsène Lupin

lundi, octobre 15th, 2012

Délicieux !

Eh bien voilà, c’est fait, et puisque Les aventures d’Arsène Lupin sont sorties dans une excellente édition Gaumont (aux images et couleurs remarquablement belles), nous pouvons reprendre ici même ce qui avait été dit naguère : Robert Lamoureux a été un Lupin remarquable, avec juste le zeste de gouaille qu’il fallait, mais aussi plein de charme, d’assurance, de désinvolture, d’élégance. (suite…)

La maison du Maltais

dimanche, octobre 14th, 2012

La fille du Bédouin.

Voilà un bien intéressant mélodrame, à base de filles perdues rédimées par l’Amour, d’exotisme, de sacrifices de toute sorte, de retrouvailles après disparitions, de nobles sacrifices, de personnages crucifiés par la dureté de la vie, par toute cette tambouille délicieuse qui fait les bonnes histoires et les films où l’on ne s’ennuie pas un instant. (suite…)

Madame porte la culotte

mercredi, octobre 10th, 2012

29954Terriblement daté

J’avais conservé un souvenir sympathique de Madame porte la culotte, malgré son titre épouvantable (mais le titre anglais, Adam’s ribLa côte d’Adam, ne vaut pas mieux) et j’avais envie de revoir le couple mythique du cinéma étasunien de jadis, Spencer Tracy et Hepburn, couple d’amants fantasques qui a duré vingt ans, malgré les très nombreuses aventures intercalaires (si je puis dire) survenues pendant ce temps. (suite…)