Un film boursouflé, prétentieux
Saisi de temps à autre d’une crise existentielle et de scrupules éthiques, je m’astreins à revoir des films qu’à la première vision je n’ai pas appréciés (ainsi les Godard !) ; je suis bien obligé d’admettre que ça marche rarement et que mes détestations de jadis et naguère, que mes réticences initiales se trouvent à peu près toujours confortées…
Fervent amateur des mythes vampiriques et du personnage inspiré par Vlad Teppes l’Empaleur (du magnifique Cauchemar de Dracula au foutraque Du sang pour Dracula), j’étais naturellement allé voir en 1993 le film de Coppola, m’appuyant sur la qualité du réalisateur et les moyens mis au service de l’adaptation ; et ab initio, l’affiche, extrêmement réussie, me prédisposait plutôt bien…
Et, comme beaucoup, j’avais trouvé ce gros machin excentrique et excité, lourdingue, décoratif et finalement ennuyeux : ça n’a pas la moindre épaisseur !, me disais-je en sortant de la salle.